En cette période qui met à l’honneur les amoureux, on peut s’attarder autour d’un couple de plus en plus complexe, le couple manager –collaborateur. En effet, si leur relation a souvent été distante, elle semble avoir pris, ces dernières années, une tournure de méfiance. Par définition le chef ne me veut pas du bien … tandis que le responsable pense que le salarié passe son temps à faire ce qu’il veut …
C’est « je t’aime moi non plus » tel un vieux couple qui n’aurait pas envisagé que le divorce était possible.
Or si l’on prend un peu de recul sur la situation, il est évident que chacun a besoin de l’autre.
Si en effet, elle n’est pas vécue comme cela, ni médiatiser de cette façon, le manager a un besoin tel du collaborateur qu’il ne peut envisager agir contre lui, tandis que le collaborateur a tout intérêt à suivre le chemin confortable et protecteur tracé par le management.
Une entreprise sans ses collaborateurs n’est rien, les collaborateurs sans l’offre de travail ne sont pas des travailleurs.
Alors certes il existe des managers malveillants, sournois, hypocrites … mais quand on passe son temps dans les entreprises, on se rend compte qu’une grande majorité de ceux-ci sont surtout absorbés par des tâches sans valeur ajoutée, pris par un tourbillon organisationnel qui ne leur laisse que peu de temps, maladroits dans la gestion de la relation humaine et surtout mal formés ou pas du tout d’ailleurs.
En effet, les managers passent leur temps sur des tâches administratives tant le travail est maintenant contraint par des lois et autres absurdités administratives qui nous font oublier de nous concentrer sur nos tâches essentielles dont la plus noble, accompagner notre équipe.
Car c’est en effet ici que la marge de progression des entreprises est la plus grande, que la source de performance la plus abondante. Alors certes, il est bien plus difficile de chiffrer cette voie de performance que d’autres pourtant moins généreuses (commerciale, technique, productiviste ou qualité …) mais celle-ci est exponentielle car elle agit sur toutes les autres.
Quand on installe une relation bienveillante avec un collaborateur, son engagement se renforce et il n’est pas rare qu’il se combine à celui d’un autre ce qui décuplera le résultat.
Je suis fier aujourd’hui d’en faire mon métier au sein d’une belle équipe, d’avoir la joie d’accompagner des managers et travailler à la réconciliation de ce couple afin qu’il retrouve du plaisir à évoluer ensemble.
- Un article de Régis DE OLIVEIRA
Consilhom
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